Aujourd’hui, en partenariat avec notre ami Robby Towns, de Nesta Music, auteur de ce livre blanc sur les metadonnées, et soutenu par DigitalMusic.org, je vous propose une visite pointue dans l’univers de la metadata. Non, ce n’est pas un gros mot, et c’est même essentiel de comprendre comment cela fonctionne.
ça fait des années que j’entends parler des metadonnées, que je vois des commissions, des groupes de travail sur les metadonnées, pour assez peu de resultats. Le livre blanc de Robby Towns repose les bonnes questions. Nous allons procéder en differentes étapes en découpant ce livre blanc en différents articles. Vous pourrez également telecharger ce livre blanc sur le site de l’Agence DBTH. Et on démarre par l’introduction.
Les discussions autour de l’ère digitale que vit la musique ont jusqu’à ce jour essentiellement porté sur la production et la distribution de contenu.
Cependant, comme l’industrie se prépare à toujours aller de l’avant, il nous faut donc rajouter un troisième élément à cette discussion : la curation. En d’autres termes, il s’agirait de la gestion de tous les actifs numériques liés à un artiste ou à un morceau qui pourrait améliorer la découverte, le marketing et évidemment la monétisation de la musique. Les informations de base sont simples : le label, le style, le producteur. Bien sûr toutes les données comme la pochette, la biographie, les photos ou quelques lignes explicatives doivent elles aussi être comprises.
La prochaine génération des produits et services de musique digitale va transcender l’appareil, le format et le mode de distribution actuels de façons jamais imaginées au cours des sept dernières décennies de musique enregistrée. Déjà, la musique digitale va bien au-delà de l’ordinateur. La diversité des appareils (téléphone, tablette, TV…) fait profiter de bien plus qu’uniquement la musique en mettant en avant des éléments de contextualisation recherchés par les affamés de datas ! Aller au-delà de l’ordinateur permet donc aux différents services de proposer plus que de la musique avec des pochettes, des biographies, des vidéos, des photos, voire même des informations telles que des bios approfondies, le nom des producteurs et des éventuels contributeurs à l’album. Et nous en avons fait une étude de cas.
Selon l’étude réalisée en novembre 2011 par digitalmusic.org et le NPD à propos de la découverte musicale, les fans “super-acheteurs” qui représentent + de 46% des habitants de vente physique/digitale/abonnement/cartes-cadeaux sont aussi ceux qui recherchent le plus de contextualisation et de curation.
Pour créer les expériences musicales attractives d’aujourd’hui et de demain, l’industrie musicale doit développer un système plus efficace de collecte, stockage, distribution et d’affichage de toutes les informations liées à la musique pour des usages internes comme externes.
La contextualisation et l’archivage des métadonnées liées aux artistes, œuvres musicales et produits dérivés requièrent de nouveaux développements.
Pour les besoins de ce document, les métadonnées contextuelles sont définies essentiellement comme des informations textuelles, par exemple les biographies d’artistes, les crédits des musiciens et producteurs, les dates de concerts, les mentions des synchros TV et jeux-vidéo, ainsi que tous les renseignements de contexte social comme les playlists ou les “lequel de mes amis sur quel réseau aime aussi ça”.
Les métadonnées d’archivage sont des informations sur les médias indirectement liées au master comme les photos et les vidéos.
Il est intéressant de se pencher sur les possibilités infinies des métadonnées mais comment cela se traduit-il en termes de création de valeur pour les entreprises ? Il n’existe pour le moment aucune solution complète permettant le management des métadonnées contextuelles au long du cycle: de la création originale à l’achat dans un point de vente en passant par la gestion du copyright. Il existe cependant des sociétés qui ont fait des progrès significatifs sur l’exploitation et les possibilités de monétisation des métadonnées.
Les informations contextuelles qui accompagnent la musique vont des playlists associées à un programme TV à la couleur des cheveux de l’artiste. Se pencher sur l’exploitation de ces données n’est que le début. Pouvez-vous imaginer les possibilités offertes par une plateforme, une application ou un service en ligne innovant qui utiliserait ces données en les croisant ? Les fans pourraient voir leur artiste jouer en concert, à la TV ou dans un festival avec une expérience utilisateur transformée par des applications contextuelles et de la publicité ciblée : en un clic il sera possible d’acheter le jean porté par l’artiste dans son clip.
Ce livre blanc examine donc l’état actuel de la collecte de métadonnées, de leur conservation, de leur standardisation et la façon dont les distributeurs et tiers les partagent. Il présente également une proposition commerciale pour établir une nouvelle norme de métadonnées, ainsi qu’un cadre pour leur future infrastructure.
Dans une première partie, nous verrons les metadonnées en pratique, puis nous verrons les cas pratiques et les mises en perspectives.
Si vous souhaitez télécharger ce livre blanc, vous pouvez le retrouver sur le site de notre Agence DBTH ICI
Je ne vois pas très bien comment relier ces métadonnées à un fichier (musical ou vidéo) compte tenu de la multiplicité des formats de fichiers possibles.
On imagine un moteur de type shazam, mais en version libre et open-source, seule garantie de sa pérennité et garantie pour les éditeurs que leurs catalogues ne seront pas pris en otage par un prestataire incontrôlable.
C’est pourquoi je pense qu’un éclairage technique sur ce point serait le bienvenu.
p@T