La semaine dernière nous vous avons proposé la première partie de l’interview d’Anne Burlot-Thomas, la manageuse du groupe Fuzeta. Voici la 2e partie de cette entrevue où elle nous explique les raisons qui l’ont poussé à inscrire le groupe au prix Ricard S.A Live Music, l’organisation, les retombées pour le groupe et partage même son meilleur souvenir de la tournée!
FUZETA et le Prix Ricard S.A Live Music
9. Pourquoi y avoir inscrit le groupe et comment l’idée de l’inscription a t-elle émergé?
Parce que c’était un moment-clé pour eux et que cela pouvait permettre de compléter l’accompagnement que nous leur proposions sur des dimensions où nous sommes moins qualifiés en tant que salle. Après le concert aux Transmusicales en décembre 2014, il y avait un mois un peu creux avant la reprise des dates et on s’est dit que c’était le bon moment pour candidater même si le groupe n’avait que quelques mois d’existence et n’avait pas encore une grosse base fans (500 à peine au moment de l’inscription), cela valait le coup d’essayer. Et personnellement, j’avais envie de comprendre de l’intérieur comment cela fonctionnait et vivre le truc aux côtés du groupe. Je n’aime pas beaucoup les tremplins et les compétitions, c’est peu de le dire, mais parfois c’est pas mal de se faire un peu violence et éventuellement accepter de changer de point de vue. Et cela permettait aussi au groupe d’avoir d’autres retours professionnels. C’était quoiqu’il arrive une expérience intéressante à tenter.
10. Comment s’est organisé l’accompagnement sur le live et sur l’EP?
Très très bien. Les choses vont vite, il faut être réactif car ce sont des mois bien remplis mais dans une bonne ambiance, l’équipe est vraiment cool et investie. Adrien a une expérience sur le disque, les radios que je n’ai pas et j’ai quasiment autant appris que le groupe à ses côtés. Le groupe a été très bien accueilli au Chantier des Francos et on rebossera avec Néry et avec David Féron du Studio des Variétés car ils ont une approche hyper intéressante et ils sont allés chercher les gars sur de vraies bonnes questions. Les différentes dates, la tournée et les festivals, ont permis au groupe d’approfondir leur expérience scénique et de passer d’une petite jauge intimiste aux grands plateaux des festivals d’été. Beaucoup de rencontres aussi. La sortie de l’EP a été un vrai moment fort de l’accompagnement avec de très bons retours que nous continuons à travailler pour la sortie du prochain.
11. Quelles ont été les retombées pour Fuzeta à l’issu du dispositif? Que retenez vous de cette expérience?
C’est difficile à résumer en quelques lignes. Il y a ce qui se voit, la signature chez BMG en édition, les dates de concert, les contacts pro qui se sont noués tout au long de la saison, les retours assez enthousiastes du public mais aussi, ce qui est au cœur du dispositif, qui ne se voit pas et qui en fait sa force, ce sont les multiples zones d’échanges qui se créent et qui permettent au groupe d’avancer et d’affirmer son point de vue artistique dans une confiance réciproque. Il y a aussi pas mal d’éclairages qui sont apportés. La question de la structuration est abordée de manière traversante sur l’ensemble des points essentiels à travailler, la scène et le disque évidemment mais aussi la promo, les réseaux sociaux, les relations avec les partenaires, le fonctionnement des médias… C’est une très belle expérience professionnelle mais aussi et peut-être surtout humaine.
12. Où en est le groupe aujourd’hui ? (actualités, projets, sorties, dates)
Le groupe vient d’enregistrer leur second EP qui sortira en février. Nous sommes dans la phase mastering et on va attaquer l’artwork, le prochain clip. Les gars travaillent aussi beaucoup avec leur éditeur, Sylvain Gazaignes chez BMG qui parie beaucoup sur leur talent de songwriters. Ils sortent tout juste de deux jours de travail avec un américain pour la composition de morceaux pour d’autres interprètes. Et ils sont en phase active de composition pour leur premier album avant une résidence à l’Echonova à Vannes et que la tournée reprenne en janvier. Ils jouent le 6 novembre à Niort et le 5 décembre à Brest entre deux sessions de maquettage. On rentre dans une période que j’aime énormément quand les nouveaux morceaux arrivent et qu’il y a tout à faire !
13. Quelle est votre meilleur souvenir pendant l’année vécue avec Ricard S.A Live Music ?
Il y en a deux, le tournage des sessions live avec Rod Maurice et Romain Della Valle où il a fallu qu’on obtienne des autorisations de tournage dans des lieux un peu fous en un temps record mais cela a bien contribué à cimenter l’équipe et à comprendre qu’on allait bosser avec des doux-dingues et des gros passionnés et la minute juste avant de monter sur le plateau de la Fête de la Musique, place Denfert-Rochereau avec RLM et le FAIR, c’était la première grande scène des FUZETA et il y a eu comme un petit vertige assez grisant pour tout le monde. Et le public a été super cool.