Lors de son lancement la semaine dernière, Apple Music a vraiment cherché à se démarquer en mettant l’accent sur la curation et la découverte (ce qu’on disait aussi ici). C’est d’ailleurs ce qu’avait fait dès ses débuts Beats Music, le prédecesseur d’Apple Music, en mettant en avant la curation manuelle, service géré par le leader de Nine Inch Nail, Trent Reznor.
D’ailleurs, aux Etats-Unis, et dans le monde, il est souvent considéré que la meilleure curation vient de Pandora, qui utilise un grand nombre de mains pour son outil de recherche.
Suivant les analyses d’Edison Research , aux Etats-Unis Internet a désormais dépassé la radio en ce qui concerne la découverte musicale. A se propager en Europe? Pendant des décennies et des décennies, seul le programmateur radio pouvait nous faire découvrir de nouveaux titres (aparté personnel, hier en discutant avec des amis des changements de la radio Mouv’, je leur disais que c’était grâce à cette radio, dans un temps fort fort éloigné, que j’ai découvert Damian Rice et notamment des plages cachées de son album..beaucoup de mon éducation musicale venait de la radio (et après j’ai bossé chez NRJ)(et les audiences du Mouv’ sont désormais tellement faibles qu’elles ne sont comptabilisées que comme marge d’erreur de Mediamétrie…).
Mais désormais, il suffit d’aller sur Internet, de cliquer sur le 1er lien/video qu’on voit pour se retrouver 1h après à l’autre bout de l’internet à écouter quelque chose de totalement différent: ce qu’on appelle la serendipity, totalement popularisé par MySpace. On démarre sur un profil et on découvre des milliers d’autres titres. D’ailleurs Apple Music tente de se différencier en proposant une approche manuelle et non algorithmique.
Je ne suis pas vraiment surpris de ces chiffres; quand on voit qu’en France la majorité des radios nous rabâchent en boucle les même sons mainstream à longueur de journée, on se tourne vers des formes moins formatées et plus libres (blogs, web radios indé, forums…)