Qu’est ce qui se passe quand on rentre en studio? En gros, comment on fabrique son disque?

Joie et bonheur, c’est tout le studio Oméga qui a accepté de répondre à mes questions. Et moi, je les aime bien les studios Oméga. Parce que derrière, il y a un site, Revenons à la musique, un collectif de professionnels du son réunis pour aider des artistes en développement à entrer dans une phase de production active en mettant à leur disposition leurs compétences, expériences et les ressources techniques des plus grands studios.Tous les acteurs membres de ce collectif souhaitent montrer et éduquer à un travail musical et artistique de qualité avec pour objectif d’accompagner les artistes du stade «je fais tout tout seul» à un stade plus professionnel.

Et moi, je travaille avec eux. J’ai voulu en savoir plus sur le travail quotidien d’un studio. Et ils ont répondu, collectivement…

Qu’est ce qui se passe quand on rentre en studio? En gros, comment on fabrique le disque?


La fabrication d’un disque a lieu en 3 étapes : l’enregistrement, le mixage et le mastering.

L’enregistrement consiste à capter tous les instruments et voix nécessaires à l’orchestration des morceaux.  Il peut se réaliser de différentes façons selon les volontés de l’artiste et du réalisateur : en live (tout le monde en meme temps) ou en overdub (chaque musicien, l’un après l’autre).

Le mixage a pour but d’équilibrer l’ensemble des instruments et créer des effets et des espaces sonores. A cette étape, l’équipe de production fixe la couleur sonore de chaque morceau en fonction de la direction artistique.

Le mastering permet d’harmoniser tous les titres d’un meme album. L’ingénieur s’occupe ensuite de mettre tous ces titres dans l’ordre et de préparer le support définitif qui servira à la production en usine.

Avant ses 3 étapes il y a beaucoup de travail de création, d’arrangement et de réalisation: la pré-production. Cela est essentiel avant d’entrer en studio.

La préparation avant l’entrée en studio est primordiale car il faut arriver en studio avec la certitude de ce que l’on veut obtenir pour ne pas perdre de temps.

Changer un accord de guitare ou une voix est toujours possible mais les changement profond ne doivent plus intervenir à ce stade si l’on veut être efficace.

Le studio doit servir à traduire tout le travail de pré-prod et non pas à rechercher de nouvelles idées.


Nous sommes à l’ère du “on peut tout faire tout seul”. Alors à quoi sert un studio?


Le studio professionnel est composé de différentes pièces :

1. La régie, ou se trouve la console et les écoutes,
2. Le studio, ou les chanteurs et musiciens se placent pour interpréter leur partition.

C’est un endroit indispensable à la production musicale de qualité car il met à la disposition des artistes, réalisateurs et ingénieurs un personnel qualifié et compétent, un parc matériel haut de gamme et des espaces de travail dont l’acoustique est étudiée et maitrisée.

Le studio est l’endroit où sont réunis le maximum de compétences humaines, les outils indispensables et les espaces insonorisés adéquats. Enregistrer un instrument dans un lieu spécifique est le gage de la qualité sonore, utiliser un piano à queue ou une batterie ne peut être fait n’importe où.

La musique demande beaucoup de compétence différentes, arrangeur, réalisateur, ingénieur du son, mixeur, mastering, chacun est spécialisé dans son travail pour donner le meilleur au projet.

Et puis faire jouer un orchestre dans une cuisine ou une cave n’est pas très sérieux ! Comment se passer d’un espace pour écouter ? Comment écouter ce que l’on vient d’enregistrer sans avoir le recul nécessaire le volume d’une pièce faite pour ça ?

Oui on peut faire tout seul une partie de la pré-production mais ensuite si l’on veut vraiment avoir un son, le studio reste le seul endroit possible.


C’est quoi un réalisateur?



Le réalisateur est l’acteur le plus important de l’équipe de production artistique. Il choisit en accord avec l’artiste la direction musicale de chaque composition.

De là va découler le choix des différents intervenants (arrangeurs, musiciens, ingénieurs) et des studios d’enregistrement. Il suit le projet du choix des titres jusqu’au mastering. C’est lui qui va aider l’artiste à donner la couleur, le style désiré et qui va harmoniser tous les titres pour arriver à traduire l’univers de l’artiste.

Illustration photo: “We want more”

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About Virginie Berger

Virginie Berger est la fondatrice de DBTH (www.dbth.fr), agence spécialisée en stratégie et business développement notamment international pour les industries créatives (musique, TV, ciné, gastronomie), et les startups creative-tech. Elle est aussi l'auteur du livre sur "Musique et stratégies numériques" publié à l'Irma. Sur twitter: @virberg

2 comments

On est tout de meme en droit de se demander si aujourd’hui faire son album en DIY sans passer par la case studio n’est pas devenu un argument qualitatif.
Je veux dire, quand on voit les Inrocks (ou autres) tricoter des articles dithyrambiques sur des albums devenus clairement de désolantes demos on finit par se poser la question.

Alors être un DIY ne veut pas dire qu’on doit se passer de studio. Une démo est parfaite en protools. Il faut ensuite penser aux milliers d’oreilles qui vont écouter la production. Autant leur faire profiter de la meilleure qualité possible.
Ensuite ne confondons pas les quelques CD chroniqués par les Inrocks avec toute la production qui sort des studios. Et parmi toutes ces productions, il y en a beaucoup qui sont quand même excellentes…

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